Nos attentes nous tuent

Date
21-08-2025

Nous croyons souvent que nos attentes sont légitimes, qu’elles nous protègent d’une vie fade. Ou qu’elles nous assurent une certaine forme de justice. Pourtant, ce sont elles qui nous étranglent à petit feu.
Chaque fois que nous plaçons notre bonheur dans la réalisation d’un scénario pré-établi, nous enfermons la vie dans une cage trop étroite. Or, la vie, elle, n’aime pas les limitations. Elle se déploie dans l’imprévisible, dans le mouvement, dans l’inattendu. C'est ainsi silencieusement et sournoisement que nos attentes nous tuent.

Quand l’attente devient poison

Avoir un désir, une intention, une vision, est une force créatrice. Mais dès que ce désir se transforme en attente figée, nous basculons dans la souffrance. Car l’attente n’est pas ouverte, elle est crispée. Elle guette, elle réclame, elle se compare. Elle murmure : « Cela devrait être ainsi, pas autrement. »
Alors, quand la réalité, libre comme le vent, suit un autre chemin, nous sommes blessé·e·s, déçu·e·s, parfois même brisé·e·s.
Notre orgueil vient alors sur le devant de la scène et nous intime de nous révolter contre l'injustice de la vie.

Les attentes ne tuent pas seulement notre joie. Elles détruisent aussi nos relations.
Qui n’a jamais exigé consciemment ou inconsciemment de l’autre qu’il nous aime d’une certaine manière. Ou qu’il agisse selon nos repères Et, évidemment qu’il réponde à nos besoins sans faille ?
Or, ces attentes orgueilleuses nous éloignent de l’amour véritable. Cet amour qui accueille l’autre tel qu’il est, sans condition ni calcul... juste tel qu'il est avec ses avantages et ses défauts

L’intelligence sans amour : la tentation de l’orgueil

Il existe une intelligence qui se déploie sans amour. Elle calcule, prévoit, élabore des stratégies impeccables. Elle brille dans le monde extérieur mais laisse l’âme affamée.
Cette intelligence et celle du mental, de l'intellect dénué de sagesse, d'empathie et d'amour. Lorsqu'il se manifeste sans amour, le mental, seul, croit tout maîtriser. Cette intelligence, lorsqu’elle se coupe du cœur, enfante l’orgueil.

L’orgueil, c’est la conviction d’avoir raison, d’être au-dessus, de mieux savoir, de ne plus avoir rien à apprendre, d'être détenteur de la vérité absolue. C’est une forme subtile d’aveuglement : plus nous nous croyons lumineux/ses, plus nous marchons dans l’ombre.

L'humain alors, trop sur de lui, se perd. En s'installant dans cet excès s'enferme tout bonnement dans ses convictions comme s'enfermerait quelqu'un dans une prison sans fenêtre. Cette personne trop sure d'elle même devient alors seule, isolée et détestable.

Attention, ici, il ne s'agit ni d'estime de soi, ni de confiance en soi, mais d'orgueil exacerbé. Cet orgueil qui empêche d'entendre et de voir que d'uatres possibilités, d'autres réalités existent ou ne seraient-ce que sont possible. La personne se rend donc aveugle et sourde à tout ce qui existe autour d'elle qui n'est pas conforme à sa volonté.

Le savoir n’est pas la connaissance

Le mental adore accumuler. Alors il collectionne les titres, diplômes, informations, arguments. Mais ce savoir, aussi vaste soit-il, ne garantit rien. Il sert uniquement à gonfler l’ego, nourrir la vanité, mais il n’ouvre pas à la vérité. Il n'apporte donc rien de réellement valorisable. Il s'agit d'un savoir creux. C'est ce savoir que répandent les souffleurs. Un savoir qui n'apporte rien sinon de nourrir leur ego et leur vanité.

La connaissance véritable n’est pas un empilement de faits. Elle surgit quand nous rencontrons l’expérience vivante. Elle naît du silence qui écoute, du regard qui contemple, du cœur qui goûte. Un·e enfant qui contemple le ciel étoilé connaît peut-être davantage du mystère de l’univers qu’un astrophysicien enfermé dans ses équations.

Car la véritable connaissance est celle où l'on rencontre un phénomène ou une expérience et nous la vivons, la vivons, nous la rencontrons et ensemble nous partageons pleinement un temps de vie. A partir de là elle fera tout bonement partie de nous. Nous l'avons accueilli et intégrée dans notre sein.

L’expérience du cœur : de l’attente à la Présence

La clé est là : vivre avec le cœur, c’est-à-dire avec l’Esprit plutôt qu’avec le mental.
L’Esprit ne cherche pas à posséder ni à figer. Il accompagne, il reçoit, il danse avec ce qui est.

L’attente tue parce qu’elle nous arrache au présent, parce qu’elle nous enferme dans le futur qui n’existe pas encore. Mais la Présence - cette manière de respirer pleinement l’instant sans exiger qu’il soit autre qu’il est - redonne vie.

Vivre avec le cœur, c’est laisser l’expérience être notre maître. C’est reconnaître que l’Amour est la seule intelligence capable de nous transformer. L’Amour ne nie pas la douleur, mais il la transmute. Il ne supprime pas les manques, mais il les éclaire d’un sens plus vaste.

De l’orgueil à la Sagesse

Là où l’orgueil revendique, la Sagesse s’incline. Là où le mental réclame des preuves, le Cœur contemple et accueille. C’est peut-être cela, le passage de la mort lente des attentes à la vie pleine de la confiance : renoncer à vouloir que la vie se plie à nos scénarios pour la laisser nous surprendre, encore et encore.

Ainsi, nos attentes nous tuent parce qu’elles exigent, figent et frustrent. Mais si nous nous libérons de cette prison, si nous choisissons d’expérimenter avec le cœur, nous découvrons une autre forme d’intelligence, une connaissance vivante qui nous relie à l’Esprit. Alors, la vie ne devient plus un champ de bataille entre ce que nous voulons et ce qui est, mais une danse où chaque pas, attendu ou non, nous mène plus près de notre vérité.

 

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